mardi 4 juin 2013

aller, encore un effort

Marcellus Hall, couverture du New Yorker, juin 2013
Ce dessin, en couverture du n° de juin du magazine New Yorker me laisse sur une drôle d'impression tant il me semble refléter la réalité, pas toujours facile,  de la pratique du vélo en ville. L'opposition indoor/outdoor (je ne sais pas si ça ce dit, mais c'est tentant) est assez parlante du point de vue de la prise de risque considérée comme indépassable. Faire du vélo avec un écran devant les yeux (Wii sport, sors de ce corps !) semble remporter l'adhésion des adeptes de l'exercice physique comme seule finalité. Dans ce sens, ce dessin dit bien que la pratique du vélo urbain, vue sous le seul angle du bénéfice physique, n'est pas un argument suffisant. Il faut d'autres motivations pour enfourcher la bécane, été comme hiver, au contact des différents engins motorisés qui peuplent nos rues et boulevards. Lesquelles ?  Prendre l'air; se débarrasser de la mauvaise humeur en poussant un peu plus sur les pédales; se glisser dans les plis et replis de la ville; s'en remettre à soi pour aller d'un point A à un point B; accéder sans limite aux espace contraints de la ville; stopper l'augmentation du budget déplacement du foyer; et en dernier, s'alléger la conscience de la tarte au citron meringuée du déjeuner.