vendredi 19 octobre 2012

casse-gueule

On le sait, le vélo est tendance. S'il fallait encore des arguments pour s'en convaincre, il peut être utile de se pencher sur le recours à la bicyclette dans l'iconographie publicitaire et plus particulièrement celle en usage dans la propagande du prêt à porter. Un bel encart publicitaire, présent à la une de l'édition du jeudi 18 octobre de Ouest-France, est à classer dans ce genre. On y voit un homme, habillé comme l'entend M. Tansfert - imperméable trench-coat, lunettes de soleil et cheveux gellifiés -  en plein exercice de free-style sur les marches de ce qui semble bien être le théâtre Graslin à Nantes.
L'image qui est censée servir l'image du marchand est intrigante, et pour tout dire, je m'inquiète pour l'intégrité physique du mannequin : comment a-t-il pu exécuter la prouesse de dévaler les marches du théâtre sur un vélo de poche sans se casser la figure - non qu'il en soit incapable, mais le vélo ne va pas l'y aider ? S'agirait-il d'un montage ? Cherche-t-on à s'attirer les faveurs d'une jeunesse free-style bien loin des codes vestimentaires ici mis en avant ?
Quoiqu'il en soit, à la vue de cette image, on peut se dire que pour vanter une ligne vestimentaire nul n'est besoin d'être réaliste, juste de piquer ça et là des clichés et les assembler sans aucune crainte de l'approximation. En tout cas, ce qui est certain c'est que chez Transfert on ne pratique pas vraiment le vélo, voire même on surf sur l'idée que le vélo c'est dangereux pour la santé.

Ouest-France, 18 octobre